Il recevait ce lundi une délégation œcuménique de l’Eglise luthérienne de Finlande, à l’occasion de la saint Henri, patron de ce pays scandinave. Saint Henri est un ecclésiastique anglais du Moyen-Age, archevêque d’Uppsala, actuellement en Suède, et évangélisateur de la Finlande, où il est encore vénéré à la fois par les catholiques et par les protestants.
La délégation était menée, cette année, par Irja Askola, évêque luthérienne d’Helsinki, et première femme évêque luthérienne de Finlande.
Le pape a d’abord salué les avancées dans le dialogue entre luthériens et catholiques, en revenant sur la «Déclaration commune sur la justification», un document de 1999 qui a donné «la base d’un dialogue prometteur vers une interprétation partagée, au niveau sacramentel, de l’Église, de l’eucharistie et du ministère». Ce document établit que la personne humaine est, pour son salut, entièrement dépendante de la grâce salvatrice de Dieu.
Grâce à cette formulation commune entre catholiques et luthériens, les relations œcuméniques sont maintenant marquées «d’un esprit de débat serein et de partage fraternel».
François a rappelé que les différences qui persistent, y compris sur le plan doctrinal, mais ne doivent pas décourager, mais plutôt «pousser à poursuivre ensemble le chemin vers une unité toujours meilleure, aussi en surmontant les vieilles conceptions et les réticences. Dans un monde toujours plus marqué par le sécularisme et l’indifférence, tous unis, nous sommes appelés à nous engager dans la confession de Jésus-Christ, en devenant toujours plus témoins crédibles d’unité et artisans de paix et de réconciliation».
Cette rencontre avait lieu comme chaque année à l’ouverture de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens. La délégation a également rencontré le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens. (cath.ch-apic/imedia/be)
Jacques Berset
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