Après la prière mariale, le pape a salué «avec grande affection» les communautés ethniques venues au Vatican de diverses régions d’Italie, arborant fièrement des drapeaux de tous les pays, sous un soleil radieux. «Chers migrants et réfugiés, leur a dit le pontife, chacun de vous porte en lui une histoire, une culture, des valeurs précieuses; et souvent malheureusement aussi des expériences de misère, d’oppression, de peur». Le pape les a encouragés : «Votre présence place Saint-Pierre est signe d’espérance en Dieu. Ne vous laissez pas voler l’espérance et la joie de vivre».
Au terme de l’Angélus, les pèlerins devaient passer la Porte sainte de la basilique Saint-Pierre et participer à une messe avec le cardinal Antonio Maria Vegliò, président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants. Le pape a souhaité que ce jubilé leur remplisse le cœur de «paix», avant d’inviter la foule à applaudir les détenus de la prison d’Opera, au nord de l’Italie, qui ont confectionné les hosties pour la célébration.
Le pape François a aussi demandé aux fidèles de prier avec lui un Je vous salue Marie pour les victimes des attentats survenus ces derniers jours en Indonésie et au Burkina Faso. «Que le Seigneur, a souhaité le pape, les accueille dans sa maison, et soutienne l’engagement de la communauté internationale pour construire la paix». Une série d’explosions revendiquées par Daech a frappé la capitale indonésienne Djakarta le 14 janvier, faisant au moins sept morts. Deux jours plus tard, 29 personnes ont été tuées dans des attaques djihadistes à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso.
Avant l’Angélus, le pape a médité sur l’Evangile du jour, les Noces de Cana, y voyant un signe de la bénédiction de Dieu sur le mariage. «L’amour entre l’homme et la femme, a assuré le chef de l’Eglise catholique, est donc une bonne voie pour vivre l’Evangile». Mais le miracle de Cana illustre aussi que «Jésus ne se présente pas à nous comme un juge prêt à condamner nos fautes, ni comme un commandant qui nous impose de suivre aveuglément ses ordres», a poursuivi le pontife. Le Christ «se manifeste comme Celui qui répond aux attentes» de l’humanité. Et le pape d’exhorter les baptisés à répondre au Christ «sur la même longueur d’onde». (cath.ch-apic/imedia/ak/rz)
Raphaël Zbinden
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