Burkina Faso: Les associations musulmanes condamnent les attaques djihadistes

La Fédération des associations islamiques du Burkina-Faso (FAIB) condamne les attaques djihadistes du 15 janvier 2016, qui ont fait au total 30 morts et plus de 20 blessés. Deux politiciens suisses sont au nombre des victimes.

Au cours de la première attaque, qui a eu lieu à Tin-akof, au nord-est du Burkina Faso, dans la journée du 15 janvier, un gendarme et un civil ont été tués. Deux autres gendarmes ont été blessés dont un gravement.

La seconde attaque a commencé à la tombée de la nuit. Elle était dirigée contre les hôtels Splendid et Hibi, ainsi que le restaurant Capuccino, au cœur de la capitale Ouagadougou. Elle a fait 29 morts dont des ressortissants européens et canadiens, ainsi que 23 blessés.

Le Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) a communiqué le 16 janvier que deux personnalités suisses faisaient partie des victimes. Il s’agit des politiciens socialistes romands Jean-Noël Rey, ancien patron de La Poste, et Georgie Lamon, ancien député du Valais. Les deux hommes, tués au restaurant, se trouvaient au Burkina Faso pour inaugurer la cantine d’une école financée par une association caritative créée par Georgie Lamon.

Négation des valeurs de l’islam

Dans un communiqué, la FAIB a qualifié ces attaques de «lâches, barbares et odieuses». «Les musulmans du Burkina Faso, à travers leur Fédération, condamnent avec la plus grande vigueur cette horreur inqualifiable». Les responsables musulmans ajoutent que ces actes sont «contraires à toutes les valeurs religieuses, humaines, à toutes les civilisations et au bon sens».

«Nous, musulmans du Burkina Faso, réaffirmons ainsi notre rejet total, catégorique et sans ambiguïté de toute forme de violence ou de terrorisme, qui est la négation même des valeurs de paix et de fraternité que porte la foi islamique», poursuit le texte. Il rappelle les principes de la foi musulmane, tels que consignés dans le Coran en citant la sourate Al Maide 32: «Celui qui tue une personne, c’est comme s’il avait tué toute l’humanité».

La FAIB en appelle à la prière et au recours à Dieu «pour vaincre les forces du mal». «Le terrorisme, d’où qu’il vienne, n’a pas d’autre nom que le terrorisme. Et c’est tous les Burkinabés qui sont attaqués», conclut la fédération musulmane. (cath-apic/com/ibc/rz)

Raphaël Zbinden

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