L’agence d’information officielle du Mozambique a indiqué, le 12 janvier 2016, que Afonso Dhlakama a fait sa déclaration sur la médiation de l’Eglise catholique lors d’une conférence de presse par téléphone, avec des journalistes basés à Beira, au centre du pays. L’Eglise a réagi rapidement et favorablement et à cette sollicitation. Le responsable de la RENAMO n’a cependant pas précisé quelle instance de l’Eglise lui a répondu.
Les deux parties sont en conflit depuis 1977, soit deux ans après l’indépendance de cette ancienne colonie du Portugal, en 1975. En 1992, suite à une médiation de la communauté catholique de Sant’Egidio, et avec l’appui de l’ONU, elles ont signé un accord de paix à Rome qui a mis fin à 15 ans d’une guerre civile qui a fait plus de 900’000 morts et provoqué le déplacement de 5 millions de civils. Ce conflit a fait du Mozambique l’un des pays les plus pauvres, malgré la richesse de son sol et de son sous-sol.
A cause de divergences politiques, l’accord de paix de 1992 a été mis à rude épreuve, provoquant une rupture entre le gouvernement et la RENAMO. En 2013, les deux partis avaient réussi à renouer le dialogue, mais il a été à nouveau rompu en août dernier, suite entre autres à la mésentente sur la loi électorale, la dépolitisation des structures de l’Etat et les conditions d’intégration des combattants de la RENAMO dans l’armée nationale. Depuis, Afonso Dhlakama avait rejeté plusieurs fois, une invitation du nouveau président mozambicain, Filipe Nyusi, à un face à face. (cath.ch-apic/ibc/mp)
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