Saluant les pèlerins francophones présents à l’audience générale, le pape François a évoqué la fête liturgique, ce 13 janvier, de saint Hilaire, évêque de Poitiers au 4e siècle, et de saint Rémi, évêque de Reims dès la moitié du 5e siècle. «Je porte particulièrement dans ma prière la France, ses habitants et ses gouvernants», a alors affirmé le chef de l’Eglise catholique. Le pape François, qui semble avoir remis aux calendes grecques un déplacement en France, a cependant confié sans plus de précision sa proximité avec l’hexagone, après une année 2015 marquée par plusieurs actes terroristes et secouée par des débats identitaires.
«Je forme le vœu que chacun ait la grâce d’accueillir la miséricorde de Dieu et de la porter à ses frères», a encore souhaité le pape dans ses salutations aux francophones présents à l’audience. Plus tôt, débutant un nouveau cycle de catéchèses sur la miséricorde dans la Bible, le pape s’était livré à une analyse détaillée de la phrase avec laquelle Dieu se révèle à Moïse, dans le Livre de l’Exode : «le Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, et plein d’amour et de fidélité».
Le mot miséricordieux , a-t-il alors expliqué, évoque la tendresse d’une mère pour son enfant . «En fait, le terme hébreux employé dans la Bible, fait penser aux viscères et au sein maternel, a-t-il poursuivi. Un amour qui se peut donc définir comme ›viscéral’». Le mot compatissant, lui, évoque l’attitude du père de la parabole du fils prodigue, a-t-il analysé : «un père qui ne se ferme pas dans le ressentiment pour l’abandon de son plus jeune fils, mais au contraire continue de l’attendre (…) puis court vers lui et l’embrasse». Ce père va aussi à la rencontre du fils aîné fidèle et jaloux de l’accueil réservé à son frère pécheur: «il l’invite à entrer (…) parce que personne ne reste exclu de la fête de la miséricorde».
Avant sa catéchèse, comme à son habitude, le pape avait pris un bain de foule, n’hésitant pas à gouter le maté, infusion traditionnelle en Amérique du Sud, que lui proposaient de nombreux fidèles argentins présents à l’audience. A l’invitation d’un père de famille, tel un grand-père, il a aussi pris le temps de porter dans ses bras un nouveau-né. (cath.ch-apic/imedia/bl/mp)
Maurice Page
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