«Le pape est un homme qui a besoin de la miséricorde de Dieu». On reconnaît bien là le style direct, un brin provocateur du pape François, au chapitre IV de l’ouvrage. Un peu plus loin, l’ancien archevêque de Buenos Aires admet avoir «une relation spéciale avec ceux qui vivent en prison». «J’ai toujours été très attaché à eux, justement à cause de la conscience que j’ai d’être pécheur». Comme il l’a déjà confié à plusieurs reprises, il explique se demander souvent : «pourquoi eux et pas moi ? Je devrais être ici, je mériterais d’y être. Leurs chutes auraient pu être les miennes.»
Au premier chapitre, on retrouve une anecdote que le pape François raconte régulièrement : sa confession, le 21 septembre 1953, alors qu’il avait 17 ans, déterminante dans sa vocation sacerdotale. Il se tourne alors vers le père Carlos Duarte Ibarra : «Je me suis senti accueilli par la miséricorde de Dieu en me confessant à lui» se souvient-il. Un an plus tard, après avoir assisté aux funérailles du prêtre, mort d’une leucémie, il se rappelle avoir «beaucoup pleuré ce soir là, beaucoup, caché dans ma chambre». »L’Eglise n’est pas venue au monde pour condamner, explique encore le pape au chapitre V, mais pour permettre la rencontre avec l’amour viscéral qui est la miséricorde de Dieu». Et de plaider à nouveau pour une Église «en sortie», tel un «hôpital de campagne», où l’on «pratique la médecine d’urgence, et non les check-ups spécialisés».
Le nom de Dieu est Miséricorde doit sortir en six langues, italien, anglais, français, allemand, portugais et espagnol. 17 éditeurs à travers le monde publieront l’ouvrage, qui sera disponible dans 84 pays. (cath.ch-apic/imedia/bl/mp)
Maurice Page
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