«Cette polémique est un faux procès, je déplore qu’elle tende à éclipser les véritables enjeux présentés par notre initiative», martèle Christophe Darbellay. Il explique que la définition du mariage reprise dans l’initiative, selon laquelle «le mariage est l’union durable et réglementée par la loi d’un homme et d’une femme» n’a rien de nouveau est qu’elle correspond simplement à la définition présente dans le Code civil suisse. Il remarque qu’elle est aussi conforme à la Convention européenne des droits de l’homme.
Christophe Darbellay réfute catégoriquement toute «manœuvre» de son parti contre le mariage pour tous ou la communauté LGBTI. Citée par le quotidien romand La Liberté du 7 janvier, l’association Pro Aequalitate a prétendu que le PDC voulait «sournoisement graver dans la Constitution une seule forme de famille, niant complètement la diversité des modèles familiaux existant actuellement».
L’ancien conseiller national valaisan précise qu’un débat a eu lieu à l’Assemblée fédérale sur la possibilité d’expurger du texte la phrase litigieuse, mais que la démarche, soutenue principalement par les partis de gauche, n’a pas abouti. Il assure qu’il ne s’agit pas non plus de court-circuiter l’initiative parlementaire déposée par les Vert’libéraux proposant d’ouvrir le mariage civil aux couples de même sexe. «C’est une toute autre question qui est posée ici, argue Christophe Darbellay. Les discussions sur une éventuelle redéfinition du mariage doivent se faire dans le cadre d’un débat politique spécifique.»
Il précise par ailleurs qu’au niveau de son parti et sur un plan personnel, la définition actuelle du mariage est convenable.
Le politicien centriste souhaite, pour l’instant, que l’opinion publique reste concentrée sur les enjeux principaux de l’initiative soumise au peuple le 28 février prochain. Le texte plaide pour l’élimination des discriminations frappant les couples mariés et les partenaires enregistrés en matière d’impôts et d’assurances sociales. «Une injustice datant de 30 ans qu’il convient de régler une bonne fois pour toutes», lance Christophe Darbellay. (cath.ch-apic/lib/rz)
Raphaël Zbinden
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