Le religieux franciscain d’origine irakienne, âgé de 41 ans, avait déjà été enlevé le 4 juillet dernier dans la province syrienne d’Idlib au sud-ouest d’Alep, puis avait été libéré quatre jours après.
Le Père Dhiya a été vu pour la dernière fois à bord d’un taxi avec d’autres passagers. Parti de Lattaquié tôt le matin du 23 décembre, il se rendait à Yacoubieh afin de célébrer Noël dans sa paroisse. Il revenait de Turquie, où il avait rendu visite à des membres de sa famille qui vivaient là comme réfugiés depuis que les djihadistes de Daech, le prétendu «Etat islamique», s’étaient emparés de sa ville natale de Qaraqosh, le 6 août 2014.
La Custodie de Terre sainte ne dispose d’aucune nouvelle concernant le Père Dhiya Azziz et les autres passagers du taxi, malgré les contacts avec diverses factions sur le terrain. «Il est raisonnable de supposer qu’il a été enlevé par un groupe», estime la Custodie.
Dans la région où travaille le Père Dhiya sévit une pléthore de groupes armés aux intérêts divers, notamment ceux d’exiger des rançons pour les otages qu’ils détiennent.
Né en 1974 à Qaraqosh, près de Mossoul, l’ancienne Ninive, le Père Azziz a vécu également en Egypte pendant sept ans. En 2010, il rentre au Moyen-Orient, à Amman, en Jordanie, avant de partir en Syrie, d’abord à Lattaquié, puis à Yacoubieh où il a souhaité se rendre volontairement pour appuyer la communauté franciscaine présente. Cette région, contrôlée en partie par le Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda, et le groupe Jaish al-Fatah, est devenue particulièrement dangereuse. (cath.ch-apic/custodie/be)
Jacques Berset
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