Après la reconnaissance d’un miracle attribué à la bienheureuse, ouvrant la voie à sa canonisation, le 17 décembre dernier, la Conférence des évêques indiens (CBCI) a écrit au pontife en «croisant les doigts» pour que leur vœu soit exaucé, a confié l’archevêque de Calcutta Mgr Thomas D’Souza. D’autant plus, a-t-il reconnu, qu’il est «encore trop tôt» pour que le gouvernement indien, dirigé par le parti nationaliste hindou, adresse lui aussi une invitation formelle.
Des milieux nationalistes hindous ont d’ailleurs affirmé que l’engagement de Mère Teresa au service des pauvres était motivé par le prosélytisme. Une telle accusation polémique avait été lancée notamment par Mohan Bhagwat, chef du groupe paramilitaire hindouiste RSS (Rashtriya Swayamsevak Sangh/Organisation patriotique nationale) qui a accusé la fondatrice des Missionnaires de la Charité en Inde d’avoir «servi les pauvres pour les convertir au christianisme». Ses accusations ont provoqué de vives réactions dans le pays, notamment parmi les chrétiens. (cath.ch-apic/imedia/ak/be)
Jacques Berset
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