L’accord, appelé «The Columba Declaration», doit être présenté au synode de l’Eglise d’Angleterre en février prochain et à l’assemblée générale de l’Eglise d’Ecosse en mai. Il reconnaît la forte relation œcuménique qui existe déjà entre les deux Eglises et va encourager et soutenir de nouvelles initiatives communes, selon un communiqué.
L’Eglise d’Angleterre et l’Eglise d’Ecosse échangent déjà sur de nombreuses questions, comme l’aide aux réfugiés ou la lutte contre la pauvreté. Cette année, les deux Eglises ont mis sur pied l’Union du Crédit Mutuel en tant que réponse aux préoccupations des familles à faible revenu qui ont des difficultés à avoir accès aux services bancaires et aux prêts à faible coût.
Le rapport souligne que le travail œcuménique commun devrait également inclure d’autres Eglises, en particulier l’Eglise épiscopale d’Ecosse et l’Eglise réformée unie.
Cette Déclaration affirme et renforce leur relation «à un moment particulièrement critique pour l’existence du Royaume-Uni», ajoutent les deux Eglises en faisant référence aux référendums sur l’indépendance de l’Ecosse, organisé en 2014, et sur l’appartenance à l’Union européenne, qui doit avoir lieu avant fin 2017. Elle doit aussi permettre aux pasteurs des deux Eglises d’officier indifféremment dans leurs lieux de culte.
Qualifiée d’historique par les responsables des deux Eglises, la Déclaration présente un caractère symbolique fort alors que toutes deux issues de la Réforme, avec des évolutions différentes, se sont par le passé violemment affrontées. Des affrontements qui ont même conduit à une guerre civile au XVIIe siècle. «C’est pratiquement inimaginable dans notre monde aujourd’hui sécularisé, mais la division entre anglicanisme et presbytérianisme a constitué l’un des épisodes les plus meurtriers de l’histoire britannique», soulignait le 24 décembre 2015 le quotidien britannique «The Daily Telegraph». (cath.ch-apic/radvat/churchofengland/be)
Jacques Berset
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