Urban Fink va quitter la Schweizerische Kirchenzeitung

Le théologien et historien de l’Eglise Urban Fink va quitter le 30 avril prochain son poste de rédacteur en chef de la Schweizerische Kirchenzeitung (SKZ).

Il dirige la rédaction de l’organe officiel des diocèses de langue allemande de Suisse depuis avril 2004, date à laquelle il avait succédé au journaliste et théologien laïc Rolf Weibel.

Agé de 54 ans, le Soleurois va donner une nouvelle orientation à sa carrière: il sera dès cette date à la tête de la Mission Intérieure (MI). Il prendra la succession d’Adrian Kempf, actuel administrateur de la MI, la plus ancienne œuvre d’entraide suisse. Fondée en 1863, la MI soutenait à l’époque les catholiques indigents de la diaspora dans les cantons protestants.

Urban Fink-Wagner, qui a étudié l’histoire, la philosophie, la théologie et le droit canonique à l’Université de Fribourg et à l’Université pontificale grégorienne de Rome, ne se retrouvera pas en terrain inconnu: il fait partie du comité de la MI depuis 2001, et il en est le plus ancien membre. Il aimerait relever un nouveau défi en s’engageant dans ce qu’il pense être la dernière étape de sa vie professionnelle.

Maintien du support papier et développement sur internet

Quand il a repris la direction de la SKZ, il y a plus de 11 ans, l’hebdomadaire – qui est également une revue théologique de haut niveau – tirait à quelque 2’500 exemplaires, en diminution de 20% à l’heure actuelle. Ce recul est notamment dû au regroupement des paroisses dans de nouveaux espaces pastoraux, avec une diminution des cures. Comme les curés étaient obligatoirement abonnés à la SKZ, leur diminution entraîne une baisse automatique. A cela s’ajoute la fermeture de maisons religieuses, ainsi que la baisse des rentrées publicitaires et des annonces.

Malgré une baisse de 15 à 20% des coûts de production – ils dépassaient le demi-million de francs quand Urban Fink a pris la direction de la SKZ -, la revue reste déficitaire. Elle est soutenue financièrement par les diocèses, qui paient le déficit. Les éditeurs de revue, la Conférence des Ordinaires de Suisse alémanique (Deutschschweizerische Ordinarienkonferenz DOK), veulent maintenir la publication sur support papier, mais ils souhaitent également développer son site internet.

Aide aux paroisses sans grands moyens financiers

Si son intérêt pour la revue officielle des diocèses de Suisse alémanique n’a pas diminué, Urban Fink se réjouit de reprendre l’an prochain les rênes de la Mission Intérieure, car il pense que son importance pour l’Eglise en Suisse va forcément augmenter avec le nombre de petites paroisses en manque de moyens financiers. Il trouve passionnant l’aide que la MI peut apporter à de nouvelles initiatives dans le domaine pastoral. «De tels projets ne devraient pas échouer en raison de problèmes financiers».   JB


Encadré

Depuis 1863, la Mission Intérieure (MI) est au service des plus faibles au sein de l’Eglise catholique en Suisse. Elle soutient les tâches pastorales, aide les agents pastoraux dans le besoin et s’engage activement pour le maintien des églises, chapelles et couvents. En 2013, la MI a célébré ses 150 ans d’existence. Elle a déjà soutenu près de 1900 projets tout au long de sa longue histoire. Fondée à Zoug par des laïcs, jadis pour les catholiques indigents de la diaspora, elle apporte aujourd’hui son soutien à des programmes de conservation de bâtiments ecclésiaux et des projets pastoraux, ainsi qu’à des agents pastoraux dans le besoin. C’est justement Urban Fink-Wagner qui a écrit la brochure commémorative des 150 ans de la MI, intitulée «Catholicisme en mouvement.150 ans de la Mission Intérieure», (cath.ch-apic/be)

Jacques Berset

Portail catholique suisse

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