Trois jours après l’ouverture de portes saintes dans tous les diocèses du monde, le pape en a donné la signification: «la porte indique Jésus». «Traverser la porte sainte, a-t-il expliqué, est le signe de notre confiance dans le Seigneur Jésus qui n’est pas venu pour juger, mais pour sauver». Mais le pape François a aussi mis en garde contre les «voleurs» qui profiteraient du jubilé. «Soyez attentifs qu’il n’y ait pas quelqu’un d’un peu habile ou de trop malin qui vous dise qu’il faut payer, a-t-il assuré, non! Le salut ne s’achète pas! La porte c’est Jésus et Jésus est gratuit!»
La Gendarmerie vaticane et la police financière italienne ont récemment saisi plus de 3’500 faux parchemins, d’une valeur totale d’au moins 70’000 euros. Depuis le lancement du jubilé, alors que les pèlerins se font progressivement plus nombreux dans la capitale italienne, les contrôles ont été renforcés sur ce type de commerce illégal basé sur la contrefaçon.
Le chef de l’Eglise catholique a aussi souhaité que le Jubilé de la miséricorde puisse être vécu par le plus grand nombre. Et le pape d’évoquer les signes «caractéristiques» du jubilé, à savoir «aimer et pardonner». Un «programme de vie» qui ne peut pas connaître «d’interruptions ou d’exceptions», a-t-il insisté. «La miséricorde et le pardon, a soutenu le pontife, ne doivent pas rester de vaines paroles mais se réaliser dans la vie quotidienne».
Parmi les autres signes du jubilé, le pape François a mentionné la confession des péchés, un sacrement où «chacun fait l’expérience directe» de la miséricorde de Dieu et qui rend capable ensuite «de pardonner aux autres». Car, a prévenu le pape, «comment peut-on demander à Dieu de nous pardonner, si ensuite nous ne sommes pas capables de pardon?». Enfin, le pontife a exhorté les baptisés à tenir grande ouverte la porte de leur cœur pour «n’exclure personne, même pas celui ou celle qui me dérange». Sans cela, a-t-il estimé, «l’année sainte n’aurait pas beaucoup d’efficacité».
Au début de l’audience, qui s’est ouverte sous un grand soleil d’hiver et s’est conclue sous quelques nuages, à la veille des 79 ans du pape, la ›doyenne’ des vaticanistes lui a offert un gâteau. A plusieurs reprises durant la rencontre, la foule a également entonné un «Joyeux anniversaire», en espagnol et dans d’autres langues. (cath.ch-apic/imedia/ak/rz)
Raphaël Zbinden
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