Le chef de l’Eglise orthodoxe russe considère que le dialogue avec Rome offre une occasion de réduire les persécutions des chrétiens à travers le monde, rapporte l’agence de presse russe Interfax.
«Nous défendons les mêmes valeurs tant dans la vie publique que dans la vie privée Nous devons établir une telle coopération face au monde non chrétien, nous permettant ainsi de démultiplier nos propres forces», a déclaré le patriarche de Moscou en mentionnant la position commune des deux Eglises concernant la situation au Moyen-Orient.
Le chef de l’Eglise orthodoxe russe a fait cette déclaration à Moscou lundi 14 décembre lors d’une réunion avec des représentants de la Chambre publique de la Jeunesse et de la Chambre des jeunes législateurs.
Le patriarche de Moscou, qui partage la position officielle de la Fédération de Russie sur la situation en Syrie, affirme que l’éviction des chrétiens des régions où la population de leurs villages a été soit entièrement massacrée soit chassée va conduire à la radicalisation imminente de la population musulmane.
«La présence des chrétiens dans les pays musulmans a forcé jusqu’à présent leurs dirigeants à trouver un équilibre et à tenter de donner des droits aux minorités, mais s’il n’y a plus de chrétiens, il n’y aura plus cette préoccupation», a déclaré le patriarche Cyrille.
Le chef de l’Eglise orthodoxe relève que dans le monde actuel, les chrétiens sont devenus une minorité, suite aux graves conflits tant au Pakistan, dans le reste de l’Asie ou en Afrique, alors que dans le monde un chrétien meurt pour sa foi toutes les heures. Et de souligner qu’en Occident, «l’Eglise et la religion sont évincées de la vie publique» sous l’influence des " doctrines libérales dominantes». A ses yeux, la coopération avec «la plus grande Eglise chrétienne», l’Eglise catholique, pourrait aider à protéger les chrétiens et à pousser la renaissance du christianisme «à l’échelle mondiale». (cath.ch-apic/interfax/be)
Jacques Berset
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