Ce projet soutient l’insertion professionnelle de jeunes dans la Péninsule. «La récompense semble aller à ceux qui sont sûrs d’eux-mêmes, bien que cette sécurité ait été acquise dans la corruption», a encore regretté le pape, suscitant des applaudissements nourris.
Le projet «Policoro», promu par l’Eglise en Italie, propose depuis 20 ans des formations professionnelles et des activités de promotion des jeunes entrepreneurs, le tout dans une démarche d’évangélisation.
Après avoir écouté plusieurs témoignages, le pape a vivement encouragé cette initiative: «votre devoir n’est pas seulement d’aider les jeunes à trouver un emploi, c’est aussi une responsabilité d’évangélisation, à travers la valeur sanctifiante du travail ! Non pas un travail qui exploite (…), qui humilie, qui mortifie, mais qui rende l’homme vraiment libre selon sa noble dignité».
Souvent, l’idée d’un travail comme ›réalisation’ de la personne est confondue avec un certain modèle de richesse et de bien-être qui pousse à des rythmes inhumains, a-t-il mis en garde.
A la fin de son intervention, le pape François a confié à plusieurs reprises que le chômage des jeunes le touchait particulièrement. «Je souffre quand je vois tant de jeunes sans travail», a-t-il assuré, relevant que près de 40% des jeunes de moins de 25 ans sont au chômage en Italie. Sans travail, un jeune risque de déprimer, de «tomber dans des addictions, de se suicider», a-t-il une nouvelle fois averti, regrettant que les statistiques des suicides des jeunes ne soient jamais publiées.
Ce jeune peut aussi «chercher quelque-chose qui lui donne un idéal et faire le guerrier», a-t-il ajouté, en référence à la criminalité organisée. Ces jeunes sont pourtant «la chair du Christ», et il faut continuer de les accompagner dans leur souffrance, a-t-il insisté. (cath.ch-apic/imedia/bl/be)
Jacques Berset
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