L'Ecole valaisanne renouvelle sa collaboration avec l'Eglise

L’Etat du Valais et l’Eglise catholique et réformée ont signé le 14 décembre 2015 une convention [pdf] qui fixe les termes de leur collaboration dans les domaines de l’enseignement, des activités catéchétiques et de l’aumônerie. Il s’agit de clarifier et de renforcer un partenariat existant, ce texte venant préciser une collaboration déjà présente dans la loi sur l’instruction publique qui date de 1962.

Dans la pratique, quelques aménagements de la grille scolaire ont été effectués, mais celle-ci contient toujours des heures d’enseignement des religions, obligatoires, et des heures de catéchèse, facultatives.

Interrogé par la RTS, Mgr Jean-Marie Lovey s’est réjoui de la signature de cette convention. Pour l’évêque de Sion, «continuer de parler de la foi chrétienne à l’école, c’est garantir la pérennité de l’héritage mais, surtout, c’est travailler à la paix sociale.»

«Le christianisme a comme mission l’ouverture et l’accueil de l’Autre», rappelle l’évêque de Sion, faisant référence aux craintes d’une frange de la population face à l’islamisme. «Ce n’est pas que le politique et le social qui doivent gérer et résoudre ces problèmes», selon lui.

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Combler un vide spirituel

«Il faut combler un vide spirituel dommageable pour la jeunesse», a affirmé le conseiller d’Etat valaisan Oskar Freysinger à l’occasion de la signature de cette convention entre le Département valaisan de la formation et de la sécurité (DFS) d’une part et Mgr Jean-Marie Lovey, évêque de Sion, et Beat Abegglen, président du Conseil synodal, d’autre part.

Le ministre en charge de la formation a affirmé constater une perte de savoir culturel et un affaiblissement de l’histoire chrétienne. Si on ne renforce pas la pratique spirituelle, plusieurs dangers menacent la jeunesse, selon le ministre UDC: drogues, suicide, sectes ou encore radicalisation islamiste.

Une collaboration féconde

«Dans le passé, cette collaboration fut particulièrement visible et efficace dans l’histoire de l’école valaisanne», explique le Service de communication du Canton du Valais, dans un communiqué de presse diffusé le 14 décembre 2014. L’Eglise catholique y a joué un rôle majeur, notamment grâce aux communautés religieuses qui furent à l’origine d’initiatives novatrices. Les jésuites, chanoines de Saint-Maurice, ursulines, sœurs franciscaines, marianistes, clergé séculier, ont fondé, puis dirigé et animé de nombreuses écoles».

Même si l’Etat a progressivement repris à sa charge les fonctions qui avaient été à l’origine initiées par les ordres religieux, cette collaboration «n’est pas étrangère à la qualité largement reconnue de l’école valaisanne actuelle». (cath.ch-apic/com/pp)

Pierre Pistoletti

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