C’est la deuxième année consécutive que le pontife célèbre une messe en l’honneur de la Vierge, patronne du Mexique et de toute l’Amérique latine, rapporte Radio Vatican. En ce 12 décembre, l’Eglise commémore l’anniversaire de ses apparitions à l’Indien Juan Diego, canonisé en 2002 par Jean Paul II.
Avec cette célébration eucharistique, quelques jours après l’inauguration du Jubilé de la miséricorde, le pape souhaite confier à Notre-Dame de Guadalupe, mère de miséricorde, cette Année Sainte. Il s’agit d’un évènement important également en vue de la préparation du voyage apostolique du pape François au Mexique, dont les dates précises (probablement en février) et le programme seront bientôt communiqués.
Guzman Carriquiry Lecour, secrétaire de la commission pontificale pour l’Amérique latine, confirme que les apparitions de la Vierge à Juan Diego constituent «l’acte de fondation du peuple et de l’Eglise latino-américains». On dit que dans les dix années qui ont suivi, plus de 8 millions d’indiens ont demandé à recevoir le baptême. L’intellectuel uruguayen assure, au micro de Radio Vatican, que la vénération de Notre-Dame de Guadalupe touche tous les Américains, de l’Alaska à la Terre de feu. Il constate également que son culte commence à se répandre hors du continent.
Il rappelle que la messe du 12 décembre est étroitement liée au prochain voyage du pontife au Mexique. Le pape François désirerait ainsi délivrer un message de miséricorde au peuple mexicain. Guzman Carriquiry Lecour estime que ce peuple en a besoin, au vu de la violence extrême, liée le plus souvent au trafic de drogue, qui existe dans certaines régions du pays. Il assure que la basilique de Notre-Dame-de-Guadalupe, à Mexico, construite sur le lieu des apparitions, sera l’une des premières étapes du pape François dans le pays.
Encadré
Juan Diego Cuauhtlatoatzin, né en 1474 et décédé le 30 mai 1548 à Mexico, est le premier chrétien amérindien déclaré saint par l’Eglise catholique. Canonisé par le pape Jean Paul II en 2002, il est liturgiquement commémoré le 9 décembre par l’Eglise dont la tradition en fait un indien mexicain de la tribu des Nahuas.
Lors de l’arrivée des conquistadors espagnols et de la chute de l’empire aztèque, il se convertit au catholicisme vers 1524 ou 1525 et prend le nom de Juan Diego. Il se retire alors dans une mission catholique de Frères franciscains à Tolpetlac. Lors d’une promenade, le 12 décembre 1531, la Vierge Marie lui serait apparu sur la colline de Tepeyac, et lui aurait parlé en langue nahuatl. Elle lui aurait alors demandé de construire une église en ce lieu. Juan Diego va en parler à un évêque espagnol, Juan de Zumárraga, mais celui-ci ne le croit pas, et lui demande un signe probant de la demande mariale. La Vierge Marie apparaît alors une deuxième fois à Juan Diego et l’invite à aller cueillir des roses sur la colline. Juan Diego trouve les roses et les présente à l’évêque. Lorsque celles-ci tombent de la tunique, une icône de la Vierge reste imprimée sur le tissu. L’évêque est alors convaincu de l’authenticité de la démarche du religieux amérindien. (cath.ch-apic/rv/arch/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse
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