La direction du service public médiatique romand a annoncé le 17 novembre la suppression des magazines religieux pour 2017. La décision suscite une vague de protestations venant de nombreux milieux.
Dans sa lettre, Michel Kocher rappelle que la RTS s’est appuyée sur un partenariat avec les Eglises protestantes (Médias-pro), puis catholiques (Cath-Info) pour offrir à ses publics des offices et, plus récemment, des magazines d’information, de culture et de débats, qui ont intégré la dimension interreligieuse et trouvé dans le label RTSreligion une identité fédérative. Il estime que la longévité de ce partenariat repose sur un «win-win», et ce pour deux raisons: Tout d’abord, les Eglises historiques ont vécu leur présence à la RTS comme un service, " d’analyse et d’écoute du religieux à la RTS». Ensuite, le fait de confier aux Eglises la ligne éditoriale des magazines religieux «a permis d’être en phase avec ce domaine, tant pour le déminer que le sublimer». Il souligne que pour exercer au mieux son travail, la rédaction de RTSreligion est devenue totalement œcuménique, s’ouvrant aux protestants évangéliques et s’interrogeant récemment sur l’ouverture à des partenaires musulmans et juifs.
La RTS a expliqué sa décision par des mesures d’économies. Mais Michel Kocher relève que RTSreligion coûte 0,7% du budget de la RTS, à quoi les Eglises rajoutent des forces non négligeables. Le journaliste protestant se demande enfin si le projet du média de service public est de redonner à chaque religion une case pour qu’elle s’y présente. «N’est-ce pas un ticket pour le communautarisme?», s’interroge-t-il, estimant que c’est en tout cas un probable «abandon du win-win». (cath.ch-apic/lt/rz)
Raphaël Zbinden
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