Saint-Pierre: Les premiers pèlerins passent la Porte sainte

Après le pape François, immédiatement suivi du pape émérite Benoît XVI, puis des cardinaux et évêques de la curie romaine, les premiers pèlerins ont eu, le 8 décembre 2015 en milieu de journée, le privilège de franchir la Porte Sainte de la basilique Saint-Pierre. Parmi eux, des personnalités politiques et diplomatiques, mais aussi de simples fidèles venus en famille.

Parmi les tout premiers pèlerins qui ont pu passer le seuil de la Porte sainte de la basilique Saint-Pierre figuraient d’importantes personnalités politiques italiennes comme le président de la République Sergio Mattarella et le président du Conseil Matteo Renzi. De nombreux membres du corps diplomatique auprès du Saint-Siège les ont précédés, parmi lesquels l’ancien ambassadeur de France près le Saint-Siège, Bruno Joubert. Dans les premiers à franchir le seuil de l’immense porte de bronze se trouvent aussi nombre de personnes handicapées.

«Ce fut très émouvant de passer cette porte, car je n’avais pas réalisé avant à quel point nous manquions de miséricorde à notre époque», a confié à l’agence I.Media Tomaž Kunstelj, ambassadeur de Slovénie près le Saint-Siège, venu passer la Porte sainte avec son épouse et ses filles. «Un message de miséricorde est vraiment crucial pour la communauté internationale en ce moment, et pas seulement pour les croyants mais pour toutes les personnes de bonne volonté», a-t-il estimé. La dernière fois que le diplomate a passé cette Porte sainte, c’était lors du Jubilé de l’an 2000. «Nos enfants étaient beaucoup plus petits, c’était un autre pape, une autre génération, se rappelle-t-il, ému. La passer à nouveau nous rappelle l’importance perpétuelle de demander pardon».

«Une sensation de joie»

Parmi les familles italiennes venues assister à l’ouverture du jubilé, certaines ont même roulé toute la nuit pour avoir une chance d’être parmi les premiers à passer la Porte sainte. C’est le cas de Paolo, venu de Bari, dans sud de l’Italie, avec sa femme et sa fille, qui se dit «très chanceux». La famille repartira dès ce soir pour Bari: «C’est à la maison que le vrai devoir de miséricorde et de pardon nous attend». Antonio, sa femme Maria Giulia et ses filles ont participé à la procession des offrandes pendant la messe. Le père de famille assure avoir eu une vraie «sensation de joie» en passant la Porte sainte. D’autres, en franchissant cette Porte, n’hésitent pas à se prendre en photo façon selfie.

Deux femmes, dans la basilique Saint-Pierre, discutent de vive voix, encore très émues après avoir assisté à l’accolade entre Benoît XVI et le pape François. Rose-Hélène est conseillère dans une ambassade d’un pays africain. Déjà touchée par l’ouverture de la Porte sainte de la cathédrale de Bangui (Centrafrique), elle confie avoir pleuré quand le pape a poussé celle de la basilique Saint-Pierre: «On sent un appel au changement, au renouveau, au pardon. C’est aussi un appel à dire non à la violence». «Quand le pape a dit ›ouvrez les portes de la justice’, j’ai senti mes pieds trembler, confie à son tour Pauline, conseillère dans une autre ambassade près le Saint-Siège. Quand il a ouvert la porte, j’ai vraiment vu la gloire de Dieu s’illuminer sur moi. J’ai pleuré comme une petite fille et j’ai dit pardon à ceux qui m’ont fait du mal». (cath.ch-Apic/imedia/bl/bh)

 

Bernard Hallet

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