S’il est reconnu que les chrétiens «souffrent de persécution dans beaucoup de pays», a-t-il souligné, «ils peuvent aussi, de façon subtile, être sujets à certaines restrictions de leurs droits, y compris dans les pays où ils sont en majorité».
«Toutes les formes d’intolérance religieuse et de discrimination devraient être identifiées avec attention et dénoncées de façon équitable», a-t-il ajouté.
Le chef de la diplomatie vaticane s’est aussi arrêté sur la situation actuelle de conflit et de terrorisme où «les outils de l’organisation, conçus pour désamorcer les conflits et restaurer un climat de confiance entre les Etats participants, ont été testés d’une façon sans précédent». «Malheureusement, la preuve montre que même les meilleurs outils sont inefficaces, a-t-il jugé, si la volonté politique de les mettre en œuvre avec bonne foi est insuffisante, et si le dialogue sincère est absent».
Même récemment, le Saint-Siège ne peut que regretter «la non mise en œuvre d’outils précieux de l’OSCE comme le document de Vienne ou le Code de conduite» pour résoudre les crises actuelles. «Chercher à résoudre des conflits en ayant recours aux armes plutôt qu’avec un effort sincère pour trouver des solutions négociées est un triste développement pour notre région», en a conclu Mgr Gallagher.
Cette dernière allusion pourrait bien concerner la Russie et la Turquie, deux pays membres de l’OSCE. Depuis le 24 novembre, jour où un avion de l’armée russe a été abattu par l’armée turque près de la frontière syrienne, les relations entre Moscou et Ankara ne cessent de se dégrader: embargo alimentaire, accusations réciproques de couvrir le trafic de pétrole de l’organisation terroriste ›Etat islamique’, etc.
Le ministre des Affaires étrangères russe et son homologue turc devaient cependant se rencontrer pour la première fois depuis le début de la crise, ce 3 décembre à Belgrade, en marge de la réunion ministérielle de l’OSCE. (cath.ch-apic/imedia/bl/be)
Jacques Berset
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