«Dans le cœur de l’islam il y a une miséricorde, a-t-il souligné, à laquelle on coupe parfois les ailes – elle est oubliée par certain, mise à l’écart – mais on sait que c’est l’un des 99 noms avec lesquels Dieu, Allah, est nommé». En ouvrant la première porte sainte du Jubilé de la miséricorde dans la cathédrale de Bangui, dans un pays marqué par des conflits interethniques mais aussi «déterminés par des aspects religieux, au moins dans une vision fondamentaliste», le pape François s’adressait aussi aux musulmans, a estimé le cardinal Filoni.
«Voici la signification, a poursuivi le haut prélat italien : Nous chrétiens, nous ouvrons une porte sainte qui est celle de la miséricorde, et maintenant nous attendons que nos frères musulmans, qui croient en un Dieu miséricordieux, ouvrent eux aussi une porte sainte de la miséricorde (…) qui doit être réalisée, pratiquée, en jetant les armes et peut-être en faisant un beau feu de joie pour les brûler et en finir avec elles».
Le chef de dicastère a aussi confié ne pas apprécier le terme de tolérance, «qui indique seulement une concession de moi, la majorité, vers les autres qui sont une minorité», lui préférant le «droit à la cohabitation» car «nous sommes tous fils de Dieu (…) fils de la même terre». (cath.ch-apic/imedia/mp)
Maurice Page
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