La présidente de la Fondation Mère Sofia, la conseillère nationale Ada Marra, a expliqué cette démarche humanitaire. Un lieu de dépannage est devenu nécessaire, même sans lits. «Ce sera une zone de repos et de répit, ouverte sept jours sur sept de 23 heures à 7 heures du matin pour les personnes qui se trouveront dans une situation de grande détresse et n’ayant pas réussi à trouver où passer la nuit», indique-t-elle.
Le financement de cette expérience-pilote de trois mois – 120’000 francs – est assuré par la Fondation Mère Sofia, qui peut compter sur l’Eglise catholique pour le local et sur des duos de patrouilleurs EMUS, un assistant social et un infirmier. Ce sont eux, exclusivement, qui prendront contact avec les sans-abris se logeant dans un parking ou un hall de gare. Ils les achemineront au local de l’Eglise catholique. Qui sont-ils? Toute personne se trouvant la nuit dans la rue, que ce soit un Suisse sans domicile, un Rom, un migrant nouvellement arrivé ou un demandeur d’asile ayant le statut de NEM (non-entrée en matière) et officiellement refoulé.
Cette nouvelle structure cherche à assurer la survie et le maintien d’un lien social aux personnes hébergées. Comment les patrouilles d’EMUS les sélectionneront-elles? Le directeur général de la fondation Mère Sofia, Yves Desarzens, a expliqué que les personnes seront prises en charge après un examen socio-sanitaire avant d’aller éventuellement à Renens. Cela permettra de les orienter plutôt, si nécessaire, vers un hôpital ou une maison d’accueil social d’urgence (Marmotte, Sleep’in, Abri).
Les personnes accueillies à Renens pourront y passer sereinement la nuit, au calme et au chaud, et se restaurer. Des intervenants sociaux assureront la sécurité dans les lieux et seront disponibles pour des soutiens psychosociaux, des orientations dans le réseau social ou pour discussions.
Le délégué du vicaire épiscopal vaudois, Michel Racloz, a expliqué que l’Eglise catholique avait un rôle de partenaire dans cet accueil d’urgence expérimental pour tous. Il a rappelé une phrase du préambule de la Constitution vaudoise, selon laquelle une société «mesure sa force au soin qu’elle prend du plus faible de ses membres». (cath.ch-apic/com/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse
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