Quelques heures après son arrivée à Bangui, le pape est allé à la rencontre de la communauté évangélique centrafricaine à la Faculté de théologie évangélique. «Depuis trop longtemps, votre peuple est marqué par les épreuves et la violence qui causent tant de souffrances», a affirmé le pape, confiant que «cela rend l’annonce évangélique d’autant plus nécessaire et urgente».
«Saluant l’esprit de respect mutuel et de collaboration qui existe entre les chrétiens de votre pays, a assuré le pape, je vous encourage à poursuivre sur cette voie dans un service commun de la charité». Les chrétiens comptent pour 80% de la population centrafricaine, parmi lesquels 20% de protestants environ.
Saluant le pape, le pasteur Nicolas Guerekoyame, président de l’Alliance des évangéliques en Centrafrique, a souhaité pour sa part que cette visite puisse «remettre le pays dans son cours normal, avec des institutions démocratiques», qu’elle permette la «restauration de la paix» à travers «le pardon, la tolérance, le vivre-ensemble et la cohésion sociale», et que «le pays jouisse enfin de conditions sécuritaires favorables à son développement économique et social».
Le pasteur évangélique a confié au pape ses principales préoccupations: le désarmement des groupes armés, la réhabilitation des forces armées centrafricaines, ainsi que la création d’une station de radio, d’écoles et des centres de santé intercommunautaires. Ces derniers projets sont portés de la Plateforme des confessions religieuses.
Après cette rencontre, sur son chemin vers la cathédrale de Bangui, le pape s’est brièvement arrêté dans un hôpital pédiatrique de la ville. Il y a offert des médicaments pour les enfants, préparés par l’hôpital pédiatrique romain Bambino Gesù. (cath.ch-apic/imedia/ami/rz)
Raphaël Zbinden
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