«La réalité existe, simplement, et l’idée s’élabore», explique le pape, jugeant que l’on doit, entre les deux, «instaurer un dialogue constant, en évitant que l’idée finisse par se séparer de la réalité». Un concept qu’il n’a de cesse de prôner et d’appliquer depuis le début de son pontificat. «Le défi de la réalité, précise-t-il dans ce message vidéo, demande cependant un changement (…) Le consumérisme, l’idolâtrie de l’argent, les inégalités et les injustices, l’uniformisation à la pensée dominante sont un poids dont nous voulons nous libérer, poursuit le pape, en récupérant notre dignité et en nous engageant dans le partage. La solution aux problèmes concrets ne vient pas de l’argent, mais de la fraternité qui prend soin de l’autre».
Mais ce sont aussi les structures qui sont appelées au changement, explique le pontife: «il est préférable d’être flexibles pour mieux répondre aux besoins concrets, que de défendre les structures et de rester plâtrés (…) Faire un peu de ménage, augmenter la transparence, récupérer de la fraîcheur, de l’authenticité et de l’agilité», affirme-t-il, «fait du bien aux structures et aux personnes».
Concluant son message, le pape rappelle aussi l’importance du défi écologique: si ce thème concerne la politique, l’économie, les choix stratégiques de développement, «rien ne peut remplacer notre engagement personnel», à travers «la sobriété, la consommation responsable, un style de vie qui accueille la création comme un don». (cath.ch-apic/imedia/bl/rz)
Raphaël Zbinden
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