30 ans après la visite historique de Jean Paul II, le 13 avril 1986, et six ans jour pour jour après Benoît XVI, le pape François se rendra ainsi pour la première fois à la synagogue de Rome, immense temple sur les bords du Tibre, au cœur de la capitale italienne. A la veille de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, la journée du 17 janvier est traditionnellement consacrée, en Italie, au dialogue entre catholiques et juifs.
S’il se rendra pour la première fois en tant que pape dans une synagogue, dans le quartier romain du Ghetto, le pontife argentin entretient de nombreux rapports avec le monde juif. Archevêque de Buenos Aires, il avait signé un ouvrage avec son ami rabbin Abraham Skorka, qui l’a ensuite accompagné en Israël en 2014.
Les rapports avec le grand rabbin de Rome sont, quant à eux, plus tendus. Comme d’autres juifs, Riccardo Di Segni n’a pas beaucoup apprécié la halte du pape François devant le mur de séparation israélien à Bethléem, en mai 2014. Puis il a jugé «curieuse et même dangereuse» l’initiative de prière convoquée le mois suivant par le pape pour réunir au Vatican les présidents israélien et palestinien, Shimon Peres et Mahmoud Abbas.
En avril dernier, les deux hommes s’étaient rencontrés au Vatican pour un échange qualifié de «cordial», au cours duquel il avait été question «des problèmes qui affligent l’Europe», en particulier de l’immigration. C’est à l’invitation du grand rabbin, précise bien sûr le Vatican, que le pape François se rendra en janvier prochain à la synagogue de Rome. (apic/imedia/ami/rz)
Raphaël Zbinden
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