Le message est signé par le cardinal Péter Erdö, président du CCEE et primat de Hongrie, ainsi que par le cardinal Angelo Bagnasco, archevêque de Gênes, et par Mgr Angelo Massafra, archevêque de Scutari-Pult, en Albanie, tous deux vice-présidents de l’organisation basée à Saint-Gall, en Suisse orientale.
Les prélats ont envoyé un message de soutien à Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille et président de la Conférence des Evêques de France, et au cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris.
Ils relèvent que «l’horreur des attaques terroristes perpétrées à Paris et au Stade de France dans la soirée du 13 novembre, qui ont fait de nombreuses victimes et en ont blessé beaucoup d’autres, ont endeuillé l’humanité entière».
La présidence du CCEE «s’associe par la prière à la souffrance des familles des victimes, à la douleur du peuple français et au désarroi de tous ceux qui essayent de vivre et de construire la paix». Les évêques européens affirment que «rien en ce monde ne peut justifier de tels actes de violences odieux et monstrueux. Nous assurons les victimes de nos prières afin que tous ceux qui ont perdu la vie dans ces attaques trouvent le repos auprès du Père miséricordieux et que, face à cette épreuve, le Tout Puissant inspire à tous des sentiments de paix et de solidarité, particulièrement aux communautés concernées».
Le CCEE réunit les 33 Conférences épiscopales européennes actuelles, ainsi que les archevêques de Luxembourg et de la Principauté de Monaco, l’archevêque de Chypre des Maronites, l’évêque de Chisinau, en République de Moldavie, l’évêque de l’éparchie de Mukachevo (Ukraine) et l’administrateur apostolique d’Estonie.
De son côté, la Commission des Episcopats de la Communauté européenne (COMECE) à Bruxelles, par la voix du Père Patrick H. Daly, son secrétaire général, a déclaré que les attentats perpétrés à Paris sont «un acte abject et indigne de l’humanité». La COMECE assure les victimes de cette violence et leurs familles de ses pensées et de ses prières.
«Ni la France, ni l’Europe ne doivent céder à la terreur et à la violence. La barbarie à laquelle nous avons assisté à Paris appelle une réponse du monde civilisé. Il faut espérer que l’Europe sera capable d’apporter une telle réponse. Il est crucial pour l’Europe de présenter un front uni face à la menace terroriste, de la même façon qu’elle doit être unie et donc forte dans sa politique étrangère et de défense».
Le Père Daly souligne que les forces qui menacent actuellement les Européens ne connaissent pas les frontières nationales. «Il est donc impératif que les 28 chefs d’Etat et de gouvernement européens travaillent davantage ensemble et de manière plus efficace: il en va de la sécurité des Européens, de notre liberté et de l’avenir de notre vivre-ensemble».
Les évêques de Belgique ont également fait part de leur «consternation et émotion». «C’est la démocratie et la liberté en Occident qui sont meurtries (…) Colère et tristesse peuvent l’emporter aujourd’hui. Demain, nous devons, tous ensemble, réfléchir pour dynamiser les lieux de dialogue qui contribuent déjà à évaluer le passé et à préparer l’avenir, et peut-être à en créer de nouveaux. Nous sommes conscients que les drames qui surviennent dans nos pays occidentaux sont des conséquences de conflits qui ont leur source ailleurs. Nous demandons aux instances internationales, européennes et mondiales, que tout soit mis en œuvre afin que les citoyens puissent vivre dans une paix légitime», écrit Mgr André-Joseph Léonard, président sortant de la Conférence épiscopale de Belgique. (apic/com/be)
Jacques Berset
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