Il n’y a pas que Donald Trump, dans le camp des Républicains à faire des déclarations à l’emporte-pièce, très souvent infondées, note le quotidien libanais «L’Orient-le Jour». En septembre dernier, le milliardaire texan, lui aussi candidat à la Maison Blanche, avait critiqué un journaliste de radio qui lui aurait posé, selon lui, des questions «piège» sur la situation au Moyen-Orient.
Lors du débat du 10 novembre, Jeb Bush, fils et frère de deux anciens présidents et ancien gouverneur de Floride, a d’abord critiqué les bombardements aux barils d’explosifs, largués par les forces du régime du président Bachar el-Assad. Il a ensuite dénoncé la situation des chrétiens dans la région, en estimant que «si vous êtes chrétiens, au Liban, en Syrie et en Irak, vous allez probablement être décapités. Et si vous êtes un islamiste modéré, vous n’allez pas survivre non plus». Il faisait allusion aux exactions commises par le groupe jihadiste «Etat islamique» (EI), qui décapite souvent ses otages. «Nous devons jouer un rôle, au niveau de cette situation», a finalement lancé l’héritier de la dynastie Bush.
Ses propos, qui sont pour le moins inexacts en ce qui concerne le Liban, n’ont pas tardé à faire le tour du web du pays, souligne «L’Orient-le Jour». De nombreux blogueurs ont raillé le candidat républicain, lui rappelant qu’au Liban, pas un seul chrétien n’a été décapité par les jihadistes jusqu’à ce jour. «Jeb, nous savons que vous ne faites que perpétuer la tradition de la famille Bush, en ne connaissant rien du Moyen-Orient (…)», a par exemple commenté le site Beirut.com. Les moqueries ont également fusé aux Etats-Unis. Le journaliste du quotidien «New York Times», Liam Stack, a trouvé bon de rappeler à Jeb Bush, sur sa page Twitter, que le président de la République libanaise était un chrétien. (apic/olj/rz)
Raphaël Zbinden
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