Le pape a consacré cette nouvelle catéchèse à la convivialité de la vie familiale, qui consiste à partager les biens de la vie, a-t-il expliqué, et qui se concrétise par le repas en famille où l’on partage non seulement la nourriture mais aussi les affections, les histoires, les événements. Pour le pontife argentin, la convivialité est un thermomètre sûr pour mesurer la santé des relations. En effet, a-t-il noté, s’il existe quelque blessure cachée en famille, à table cela se comprend tout de suite.
Et le pape François de fustiger ces familles où l’on ne mange presque jamais ensemble, ou bien où l’on ne se parle pas à table, mais où l’on regarde la télévision. «Quand les enfants à table sont rivés sur l’ordinateur, sur le téléphone, et ne s’écoutent pas entre eux, ce n’est pas une famille, c’est une auberge !», a-t-il mis en garde, déclenchant les applaudissements des quelque 15’000 participants. Le chef de l’Eglise catholique a donc invité à retrouver cet esprit de convivialité familiale alors que le contexte social n’y est pas favorable. Il a insisté : «à table, on se parle, à table, on s’écoute (…). Non à ce silence qui n’est pas le silence des moniales mais celui de l’égoïsme».
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La nourriture n’est pas toujours le symbole d’un juste partage des biens, capable de rejoindre celui qui n’a ni pain ni affection, a déploré par ailleurs le pape François. Dans les pays riches, a-t-il constaté, nous sommes amenés à dépenser pour une alimentation excessive et la publicité réduit la convivialité aux gâteaux, ce qui détourne notre attention de la vraie faim, du corps et de l’âme. Mais pendant ce temps, a déploré le pape, tant de frères et sœurs sont exclus de la table, ce qui est un peu honteux !
Enfin, l’évêque de Rome a encouragé la famille à participer à l’Eucharistie, afin de s’élargir à une convivialité universelle la rendant ouverte aux petits qui ont besoin d’être protégés et accueillis. Lors des salutations en français et en italien, le pape a évoqué la figure de saint Martin de Tours, fêté le 11 novembre, qui a évangélisé les campagnes de France et qui a été un modèle de partage avec les pauvres. En ouvrant l’audience, il avait invité à prier pour le Congrès ecclésial de l’Eglise italienne réuni à Florence, où il était la veille en visite pastorale. (apic/imedia/ak/mp)
Maurice Page
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