Après deux jours d’intrusion dans les locaux de l’école Sainte-Anne, propriété des religieuses, la police, envoyée par la municipalité, s’était retirée suite à un accord conclu avec les religieuses. Selon les soeurs, le président du deuxième arrondissement s’était engagé à stopper la démolition des bâtiments scolaires et à verser une indemnité pour le préjudice subi. Les religieuses avaient promis, de leur côté, de se retirer du seuil de l’école où elle s’étaient mises en prière durant l’intervention policière. Le contenu de la lettre du Comité du deuxième arrondissement envoyée par la suite aux sœurs était en contradiction avec ce qui avait été oralement négocié le matin.
La plainte déposée par les sœurs demande aux autorités d’appliquer le communiqué commun du 15 octobre 1975. Il s’agit d’un accord passé entre le service de l’Education de Hô Chi minh-Ville et le Comité de liaison pour l’éducation catholique de l’archidiocèse. Ce dernier organise la nationalisation des établissements privés catholiques en vertu de laquelle les communautés religieuses transmettaient à l’Etat l’administration de leurs établissements pour une finalité «éducative». Ce communiqué précisait que les communautés religieuses restaient propriétaires de leurs établissements. «Notre congrégation n’a jamais abandonné ni transmis à personne la propriété des écoles. C’est pourquoi notre droit de propriété n’a pas été interrompu, car il est indépendant des circonstances», précise la plainte.
Les religieuses demandent donc une indemnisation indexée sur les barèmes déterminés par la loi sur les expropriations de terrains et de l’immobilier qui y est bâti. La plainte a été envoyée au président du Comité populaire de Hô Chi Minh-Ville ainsi qu’aux autorités municipales du deuxième arrondissement de cette même ville. (apci/eda/bh)
Bernard Hallet
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