«Le Gouvernorat (de la Cité du Vatican, ndlr) m’a présenté des frais de 300’000 euros: j’ai payé avec mes économies pour un appartement qui n’est pas ma propriété et restera au Gouvernorat», rétorque le haut prélat italien, alors que paraissent deux ouvrages qui le mettent en cause. Des 200’000 euros que la fondation de l’hôpital du petit Etat aurait réglés pour les travaux de son appartement, le cardinal Bertone assure «n’avoir rien vu» et laisse entendre que l’administration vaticane a présenté d’elle-même les factures à la fondation. «J’exclus de façon absolue avoir donné des indications ou autorisé la fondation à faire un quelconque paiement», ajoute l’ancien secrétaire d’Etat du Saint-Siège, avant de prévenir qu’il réagira si l’enquête démontre des actions frauduleuses menées à ses dépens.
Accusé de vivre luxueusement dans un appartement de 500 m2 doté d’une grande terrasse au Vatican, le cardinal précise une nouvelle fois que «l’appartement mesure 296 m2», qu’il s’agissait d’un bien «inhabité et abandonné depuis des années» et qu’il lui avait été attribué «avec l’accord du pape François et des supérieurs du Gouvernorat». Il rappelle qu’il n’y vit pas seul mais avec «une communauté de trois religieuses» et une secrétaire, relevant par ailleurs que la terrasse n’est pas à lui mais située sur le toit de l’immeuble, accessible à tous ceux qui occupent le bâtiment.
Au terme de l’interview, le cardinal italien fait observer que le seul nom de Bertone «attire tout de suite l’attention» et qu’il semble être une cible idéale. En février dernier, dans une interview fleuve accordée au site italien du «Huffington Post», l’ancien secrétaire d’Etat du Saint-Siège avait déjà démenti nombre d’accusations dont il avait fait l’objet. (apic/imedia/ak/rz)
Raphaël Zbinden
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