«Les voix dans notre pays sont éclatées», a relevé en début de journée le théologien Urs Häner, un des organisateurs de la rencontre. Le Forum Justice et Paix doit servir à rassembler les forces ecclésiales dans le pays et à diffuser leurs messages dans la société. La commission se sent renforcée par l’esprit ‘révolutionnaire’ du pape François. Pour Urs Häner, le sommet de l’Eglise bouge sur les questions éthiques et sociales dans un sens prophétique. «Mais ce vent n’a pas encore atteint la Conférence des évêques suisses, alors que le pape François renforce une espérance qui n’avait jamais été aussi forte depuis Jean XXIII.»
Le travail s’est déroulé en ateliers sur divers thèmes comme la migration, la justice économique, la promotion de la paix, l’environnement, l’éthique dans la formation ainsi que le rôle et le fonctionnement de la commission Justice et Paix.
Le groupe de travail du «Mouvement théologique pour la solidarité et la libération» a exprimé dans un «mémorandum pour le renouvellement et le renforcement de Justice et Paix» le soutien de vingt-cinq organisations ecclésiales. Rappelons que dans le cadre de la restructuration du secrétariat de la CES en 2012, le secrétariat de Justice et Paix avait été réduit de 220% à 80% et avait été déplacé de Berne à Fribourg. Ce qui avait provoqué des tensions et des démissions au sein de la commission.
Le président ad interim de la commission Justice et Paix, Thomas Wallimann-Sasaki, s’est félicité de la tenue de ce forum. «Nous avons le soutien de divers milieux qui exigent que l’Eglise officielle s’exprime sur les développements socio-politiques. Il est important que la parole de l’Eglise ne se résume pas à celle du pape et des évêques. Il faut des hommes et des femmes qui vivent leur foi et qui soient attentifs à l’influence de l’Eglise dans la société.» (apic/kath.ch/mp)
Maurice Page
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