Le pape a notamment recommandé d’avoir une attention spéciale pour la qualité de vie des salariés. Il s’agit concrètement de «favoriser l’harmonisation entre travail et famille», a-t-il expliqué, en particulier pour les femmes qui doivent pouvoir vivre en même temps leur droit à un travail pleinement reconnu et leur vocation à la maternité et à la présence en famille. «La femme doit être protégée, aidée dans ce double travail: le droit de travailler et le droit de la maternité», a insisté le pontife en sortant de son texte pour dénoncer la pratique du licenciement des femmes enceintes, sous les applaudissements de la foule.
Outre la responsabilité des entreprises «dans la défense et le soin de la création», le chef de l’Eglise catholique a appelé les entrepreneurs à promouvoir la subsidiarité et à créer de bonnes opportunités de travail. «Pensez aux jeunes», a poursuivi le pontife en évoquant leur taux de chômage dépassant les 50% dans certains pays d’Europe. «Soyez créatifs pour créer des opportunités de travail», a-t-il demandé, car «celui qui n’a pas de travail non seulement ne gagne pas son pain mais perd sa dignité!»
Enfin, le pape François a appelé les chefs d’entreprise à être attentifs aux diverses situations de pauvreté et de fragilité, sans se contenter de programmes d’assistance et de bienfaisance. Cela «ne suffit pas», a-t-il martelé. «Il est nécessaire d’orienter l’activité économique dans le sens évangélique, c’est-à-dire au service de la personne et du bien commun». Pour cela, a assuré le pontife, l’économie et l’entreprise ont besoin de l’éthique, «non pas d’une éthique quelconque, mais plutôt d’une éthique qui mette au centre la personne et la communauté». (apic/imedia/ak/rz)
Raphaël Zbinden
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