Cette demande intervient après que l’EERV «se soit assurée auprès du Service de la population que chaque réfugié dispose d’une place d’accueil à l’Etablissement Vaudois d’Accueil des Migrants» et «que leur demande de nationalisation soit en cours», selon un communiqué de presse publié le 26 octobre 2015 et signé par Xavier Paillard, président du Conseil synodal de l’EERV. L’Eglise assure également avoir constaté que «la protection de dernier recours des réfugiés ne semble pas nécessaire», en se basant sur le fait que «ceux-ci sortent régulièrement de la salle paroissiale».
Cet ultimatum ne semble pas inquiéter outre mesure le collectif. «Depuis le début, l’EERV nous menace de porter plainte. Ce qui est le plus important pour nous c’est de défendre le droit de ces personnes», explique Michaël Rodriguez membre du collectif R à cath.ch. «On vient de recevoir cette annonce sous forme d’email, nous allons réfléchir à la manière dont nous allons y donner suite et nous réagirons publiquement».
«Mais contrairement à ce qu’avance l’EERV, ces personnes sont toujours dans le collimateur de Dublin, menacées de renvoi», poursuit-il. «Aucune garantie ne nous est parvenue, par qui que ce soit, pour nous assurer qu’elles puissent faire valoir leur motif d’asile. Je ne sais pas exactement ce que l’EERV entend par le fait que des ‘demandes de nationalisation’ soient en cours. Nous, nous ne savons pas ce qui va advenir des personnes du refuge», explique Mickaël Rodriguez, soucieux de poursuivre le combat. (apic/com/pp)
Pierre Pistoletti
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