En vue de la rencontre mondiale sur le climat qui aura lieu du 30 novembre au 11 décembre dans la capitale française, les signataires formulent dix propositions politiques, appelant notamment à «limiter fortement la hausse de la température planétaire» et à «fixer un objectif pour la décarbonisation complète d’ici 2050».
Cet appel rappelant la responsabilité «commune mais différenciée» de tous les pays, est publié alors que les récentes négociations préparatoires de la COP21 à Bonn, en Allemagne, ont été critiquées pour leur frilosité, leur manque de clarté et leur manque d’attention aux pays du Sud du monde.
Les neuf signataires, représentant les groupements continentaux des conférences épiscopales nationales, encouragent à «élaborer de nouveaux modèles de développement et de nouveaux modes de vie compatibles avec le climat». Pour ce faire, il faut mettre un terme à l’ère des combustibles fossiles et privilégier «une énergie renouvelable, saine, fiable et à un prix abordable». Ils invitent aussi à «s’atteler aux inégalités» et à «sortir les gens de la pauvreté», en assurant l’accès des populations à l’eau et à la terre.
Après avoir énuméré les dix points, l’appel se termine par une prière aux accents politiques qui demande notamment à Dieu d’»inspirer nos chefs de gouvernement au moment où ils vont se réunir à Paris» afin «qu’ils entendent le cri de la terre et le cri des pauvres». JB/AK
Encadré
Texte de la proposition en dix points:
1. Garder à l’esprit non seulement les dimensions technique mais aussi et surtout éthique et morale du changement climatique comme stipulé à l’article 3 de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
– Veiller à ce que le seuil de température soit inscrit dans un accord mondial juridiquement contraignant, assorti d’engagements et de mesures d’atténuation par tous les pays, lesquels reconnaissent leur responsabilité commune mais différenciée et leurs capacités respectives sur la base de l’équité, de leurs responsabilités historiques et du droit à un développement durable;
– Veiller à ce que les trajectoires d’émissions des gouvernements soient conformes à l’objectif de décarbonisation et imposer des revues périodiques des engagements et des ambitions, sur la base de l’équité et de données scientifiques. Pour être fructueuses, ces revues périodiques doivent être obligatoires.
10. Etablir des feuilles de route précises indiquant comment les pays vont pouvoir tenir leurs engagements financiers additionnels, prévisibles et consistants, en trouvant un financement équilibré entre les mesures d’atténuation et les besoins d’adaptation. (apic/imedia/be)
Jacques Berset
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