Depuis une fenêtre du Palais apostolique, place Saint-Pierre, le pape François a souhaité «rendre grâce à Dieu pour ces trois semaines de travail intense», dans «un esprit de vraie communion». «Cela a été fatiguant, a-t-il reconnu, mais cela a été un vrai don de Dieu, qui portera sûrement du fruit». «Que le Seigneur nous aide à actualiser les indications émergées (du synode) dans un style de communion fraternelle», a-t-il alors souhaité.
Commentant la lecture du Jour du livre du prophète Jérémie, le pape a poursuivi: «Cette prophétie du peuple en chemin, je l’ai aussi confrontée avec les images des réfugiés en marche sur les routes de l’Europe, une réalité dramatique de notre époque». «Ces familles les plus souffrantes, déracinées de leur terre, a assuré le pape, ont aussi été présentes avec nous dans le synode, (…) à travers la voix de certains de leurs pasteurs présents en Assemblée». «Ces familles en recherche de paix restent encore avec nous, a-t-il insisté, l’Eglise ne les abandonne pas.»
Expliquant le sens du mot «synode», à savoir «cheminer ensemble», le pape a encore expliqué: «Lui, notre Père», veut «former un peuple», et «le guider vers la terre de la liberté et de la paix». Ce peuple «est une famille de familles, dans laquelle celui qui peine ne se trouve pas marginalisé, a-t-il poursuivi. Jésus lui-même s’est fait «dernier avec les derniers» non pas pour «exclure les riches, les grands et les premiers», a-t-il souligné, mais pour «sauver tout le monde».
S’adressant aux nombreux fidèles réunis place Saint-Pierre, le pape a ensuite salué plus particulièrement l’Orchestre de Landwehr, de Fribourg, qui avaient organisé la veille un concert de bienfaisance en faveur l’aumônerie apostolique en charge d’organiser notamment des douches près de la place Saint-Pierre pour les sans-abris. Il a aussi salué la Hermandad del Señor de los Milagros de Rome, une fraternité de pèlerins péruviens qui avait porté en procession une image du «Seigneur des miracles», représentant le Christ crucifié au Sanctuaire des Nazaréens, à Lima, et les musiciens de la Musikverein Manhartsberg, du diocèse de Vienne. (apic/imedia/bl/pp)
Pierre Pistoletti
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