Né à Bosany (Slovaquie actuelle) le 22 janvier 1924, Jan Chryzostom Korec est entré dans la Compagnie de Jésus en 1939. Après la suppression des ordres religieux décidée par le régime communiste, il fut contraint d’interrompre sa formation avant d’être ordonné prêtre en octobre 1950, tout en travaillant dans un entrepôt de Bratislava. Moins d’un an plus tard, pour assurer la survie d’une Eglise martyrisé, il accepta d’être ordonné évêque clandestinement, de nuit, le 24 août 1951. Il n’avait que 27 ans.
Ouvrier en usine durant neuf ans, il a exercé son épiscopat dans la clandestinité puis fut arrêté par les communistes et condamné au goulag en 1960. Ce témoin de la persécution catholique en Slovaquie fut finalement libéré lors du Printemps de Prague en 1968.
Ouvrier dans l’industrie chimique puis balayeur et liftier à Bratislava, il a vu sa réhabilitation annulée en 1974, contraint à retourner en prison, avant de reprendre à nouveau son travail et son ministère d’évêque clandestin. Ce n’est qu’après la Révolution de velours qu’il reçu un diocèse officiel, celui de Nitra, de 1990 à 2005. Jan Chryzostom Korec fut créé cardinal par Jean-Paul II en 1991, en signe de reconnaissance. Il fut aussi président de la Conférence épiscopale slovaque de 1990 à 1993, année de la partition entre la République tchèque et la Slovaquie. (apic/imedia/ami/pp)
Pierre Pistoletti
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