En juillet dernier, le Saint-Siège avait salué l’accord sur le programme nucléaire iranien entre six grandes puissances économiques mondiales et Téhéran.
Cette visite d’Hassan Rohani, religieux modéré élu en juin 2013, surviendra au cours d’un déplacement diplomatique du président iranien en Italie. Le 14 juillet dernier, le Saint-Siège avait salué «positivement» un accord signé entre six grandes puissances économiques mondiales et Téhéran sur l’encadrement du programme nucléaire iranien.
Le Saint-Siège espérait cependant que cet accord puisse «produire du fruit», espérant que ces «fruits ne se limitent pas au seul domaine du programme nucléaire mais qu’ils s’élargissent aussi dans des directions supplémentaires». Cet accord était survenu après 12 ans de négociation entre les Etats-Unis, la France, la Chine, la Russie, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Iran.
Le 12 février dernier, en plein consistoire, le pape François avait en outre reçu la vice-présidente de la République islamique d’Iran. Sahindokt Molaverdi s’était aussi entretenue avec le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège.
La précédente visite officielle d’un président iranien au Vatican remonte cependant à 1999: l’ancien président Mohammad Khatami y avait rencontré Jean Paul II (1978-2005). Il était revenu en 2005, pour les obsèques du pape polonais. En 2007, deux ans après avoir terminé son mandat, Mohammad Khatami avait en outre rencontré Benoît XVI (2005-2013) au Vatican. Ensemble, ils avaient invité à développer des initiatives de paix au Proche-Orient.
Paul VI (1963-1978) est pour l’heure le seul pape à s’être rendu en Iran, lors d’une courte escale à Téhéran en 1970, au cours d’un voyage vers l’Asie et l’Océanie. Il s’était entretenu une heure avec le Chah d’Iran. Malgré la révolution islamique de 1979, les relations ne se sont pas interrompues entre Téhéran et le Saint-Siège.
Le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux s’est rendu plusieurs fois à Téhéran pour des rencontres avec des responsables chiites. En outre, l’Iran et le Saint-Siège entretiennent une collaboration scientifique. Un colloque islamo-chrétien sur l’astronomie fut ainsi organisé en janvier dernier entre l’Iran et le Saint-Siège à l’Observatoire astronomique du Vatican, à Castel Gandolfo. (apic/imedia/bl/be)
Jacques Berset
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