Peter Yeboah s’exprimait à l’ouverture, lundi 19 octobre, de la 13e conférence nationale annuelle de l’association, dans la localité de Ho, au sud-est du pays, a rapporté le quotidien gahnéen, «The Chronicle». Les travaux, ont pour thème : «la sécurité des patients et les technologies moderne de la santé
Pour Yeboah, ces vagues de poursuite et de réclamations judiciaires des citoyens montrent la nécessité pour les praticiens de la santé, de faire de la sécurité des patients, une pièce centrale de leur prestation. Il les a appelé à veiller sur les cas de décès évitables, la qualité des traitements des maladies, et à éviter «l’inconfort et le handicap» dans les établissements de santé chrétiens du pays. «Ces hôpitaux et dispensaires chrétiens doivent servir de lieux de confort, d’espoir, de restauration, de protection et d’épanouissement de la personne humaine», a-t-il estimé.
Selon lui, l’adoption de technologies modernes de la santé pourrait améliorer l’accès aux soins de santé, améliorer la sécurité des patients, les résultats cliniques et la rentabilité.
Il a ajouté que les travailleurs dans les structures de santé chrétiennes sont tenus de fournir des services de santé sûrs, efficaces et efficients en tout temps, dans l’accomplissement du ministère de guérison du Christ, a-t-il fait remarquer. Il les a invité à utiliser avec «précaution les outils, les appareils et les équipements appropriés pour assurer la précision du diagnostic et améliorer la sécurité des médicaments,
Mgr Joseph Afrifa-Agyekum, président de la commission santé, de la Conférence épiscopale du Ghana, a rappelé que les enseignements de l’Eglise sur la vie et la dignité de l’être humain ont été envahis par les progrès technologiques. Il a cité, à ce sujet, les systèmes d’aide au suicide. «L’Eglise abhorre l’euthanasie, autant elle abhorre aussi les interventions de fin de la vie avec des technologies médicales qui finissent prolonger la douleur et la souffrance», a-t-il souligné.
L’évêque de Koforidua a exhorté le gouvernement à revoir la nouvelle disposition fixant les conditions d’exercice des structures de santé privées. Cette nouvelle disposition impose aux établissements de santé de se faire enregistrer comme des entités d’entreprises, afin de recevoir une licence pour fournir des soins. Elle pénalise les établissements chrétiens qui ne disposent que d’agréments provisoires jusqu’à ce qu’ils remplissent certaines conditions.
Encadré
Le CHAG regroupe en réseau, 183 établissements de santé chrétiens, et des institutions de formation appartenant à 21 Eglises chrétiennes présentes au Ghana. Elle fournit des soins de santé aux populations les plus vulnérables et défavorisés dans les 10 régions du pays, particulièrement dans zones les plus reculées. Elle agréée par le ministère de la Santé, et fonctionne de manière autonome.
Créée en 1967, l’association compte actuellement 61 hôpitaux et une polyclinique, 113 centres de santé, dispensaires et centres de soins de santé primaires, ainsi que 9 institutions de formation en santé, précise son site internet: www.chag.org.gh. (apic/ibc/mp)
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