«L’Eucharistie n’est pas pour les ‘excellents’, mais pour les pécheurs, et nous sommes tous des pécheurs. Nous l’affirmons à chaque Eucharistie», a rappelé le prélat allemand, qui pense que le pape se prononcera en faveur de cette ouverture au terme de cette seconde du synode, lorsqu’il aura reçu l’ensemble des rapports. «Il est probable que pour le document final, il y ait besoin d’un peu plus de temps», a toutefois estimé le cardinal.
Les opinions bigarrées de l’assemblée synodale rendent le débat indispensable, selon le prélat allemand, qui y voit «l’unique moyen de trouver des solutions aux problèmes». Or, ce travail de convergence est rendu difficile par la diversité qui subsiste parmi les Pères, dont certains sont «plus ouverts» et d’autres «plus conservateurs». «Le synode est mondial et il rassemble des cultures et des réalités variées. La synthèse de cette grande diversité – de ces grandes richesses – n’est pas simple à réaliser», précise Walter Kasper.
A la suite de Jean-Paul II, il affirme que la famille est «le chemin de l’Eglise: non seulement l’objet de la pastorale de l’Eglise, mais son sujet. Le synode rappelle que la famille a une vocation missionnaire, parce que l’Eglise n’est présente dans la réalité quotidienne que par la famille. Elle est l’Eglise domestique, et la paroisse est la famille des familles: un point de rencontre et d’union.»
Au seuil de cette dernière semaine de travail, le cardinal allemand espère que «l’Esprit Saint éclaire et unisse les Pères synodaux», mais également que «l’assemblée soit unie autour du Saint-Père dans la résolution des problèmes non seulement de doctrine abstraite, mais aussi de la vie concrète. La miséricorde est au cœur de l’Evangile et l’Eglise doit essayer d’en être témoin». (apic/sir/pp)
Pierre Pistoletti
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