Pour les Dr Benjamin Chi et Elizabeth Stringer, de la faculté de médecine de l’Université de North Carolina, ces résultats constituent un «modèle» tangible de la manière dont les Eglises et centres de santé peuvent collaborer pour produire des résultats probants. Cette collaboration pourrait contribuer de manière significative, à faire baisser, voire éliminer, le virus du sida chez les enfants vivant dans la région. Ils ont souligné qu’en Afrique subsaharienne, même si elles n’ont pas de centres de santé accessible, la plupart des communautés disposent au moins d’un centre religieux (mosquées ou églises) qui permet de tels traitements. «Les résultats de l’étude démontrent que des programmes confessionnels simples, telle que l’initiative ‘Début Sain’ contribuent à la baisse du VIH chez les femmes enceintes», affirment les deux médecins.
L’enquête de TLGH, publiée le 16 octobre dans le quotidian nigérian Daily Trust, révèle que le nombre de dépistage prénatal du sida, du paludisme et de la syphilis administé aux femmes enceintes vivant dans les zones rurales du Nigéria, est onze fois supérieur à celui prodigué dans les établissements de santé publique locaux.
Même si la disponibilité des traitements simples, peu coûteux et efficaces pour prévenir la transmission mère-enfant du sida augmente, un tiers des femmes infectées par le virus ne commence pas le traitement pendant la grossesse, entraînant chaque année environ 210’000 nouvelles infections d’enfants dans le monde. Selon les estimations de l’ONUSIDA, environ 87% des femmes enceintes infectées par le virus du sida, et plus de 90% des enfants situés dan la zone de pandémie, vivent en Afrique subsaharienne. (apic/daily trust/ibc/bh)
Bernard Hallet
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