«Dans la mesure où la personne est honnête et désireuse de se reconstruire, elle suivra un chemin de pénitence avec une mise à l’épreuve», explique le métropolite Stéphanos de Tallinn, en précisant que la procédure est suivie par le prêtre de la paroisse qui intervient et qui rend compte à l’évêque, ce dernier pouvant juger avant de prendre sa décision. «Autant la première cérémonie de mariage est lumineuse et triomphale, autant la seconde est une cérémonie pénitentielle. Les époux doivent avoir le cœur solide parce qu’on leur dit la vérité en face», assure le métropolite en évoquant les prières pénitentielles qui sont dites lors de la cérémonie qui se déroule dans une ambiance très solennelle.
«Dans l’Eglise orthodoxe, on parle de l’unicité du mariage». Le métropolite parle d’une réalité forte, en la distinguant de l’indissolubilité du mariage dans l’Eglise romaine. Dans le cas de figure où les conjoints au lieu de se construire dans l’amour, s’autodétruisent, l’évêque peut dissoudre le mariage. «Il n’accorde pas le divorce dans l’idée où on le comprend en occident, il dissout le lien qui a été donné par le sacrement», précise le métropolite qui parle d’une situation de faiblesse et de péché en même temps. «Mais cela ne se fait pas automatiquement, comme dans le civil, avec un papier qu’on signe. S’il y a d’autres intérêts que la spiritualité qui entrent en ligne de compte, l’évêque n’est pas obligé de dissoudre l’union», prévient-il. (apic/rv/bh)
Bernard Hallet
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