Selon la presse israélienne, les forces de sécurité palestiniennes ont dispersé les manifestants qui lançaient des cocktails Molotov et les pompiers locaux ont pu éteindre l’incendie.
Le monument situé dans les territoires palestiniens est considéré comme faisant fait partie du patrimoine juif et est donc ouvert aux Israéliens. L’armée israélienne assurait la protection du site jusqu’à la seconde intifada en l’an 2’000, mais elle l’a évacué, car il était trop difficile à défendre. Le monument a été depuis cette date saccagé à plusieurs reprises.
Grâce à une coordination entre l’Autorité palestinienne et l’armée israélienne, une fois par mois, durant la nuit, des fidèles juifs viennent prier au tombeau de Joseph. C’est pour eux le lieu qui abrite la dépouille de Joseph, l’un des douze fils de Jacob, vendu par ses frères et conduit en Egypte, d’où son corps aurait été ramené.
Selon le quotidien israélien Haaretz, il y a eu de nombreux conflits ces derniers mois autour de ce lieu saint en raison de visites qui n’avaient pas été coordonnées. En 2011, Ben-Yosef Livnat a été tué en cet endroit et trois de ses amis ont été blessés par un policier palestinien après s’être rendus sur les lieux sans avoir auparavant pris contact avec l’armée israélienne.
Suite à ce nouvel incident, les milieux extrémistes israéliens se sont déchaînés. Avigdor Liberman, un militant originaire de Moldavie, fondateur et dirigeant du parti d’extrême-droite «Israel Beytenou», a déclaré que le fait de mettre le feu à des lieux saints et à des sites appartenant à l’héritage historique «prouve que le comportement de l’Autorité palestinienne n’est pas différent de celui de l’Etat islamique». (apic/haar/be)
Jacques Berset
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