Lors de sa catéchèse, le pape a exhorté les adultes à être loyaux envers les promesses faites aux enfants, concernant notamment leur avenir, leur relation avec Dieu, la confiance qu’ils auront plus tard envers les autres personnes. Pour le pontife, ces promesses se résument en un mot: l’amour, qui est la manière la plus juste d’accueillir un être humain. Ainsi, a-t-il assuré, «l’homme et la femme font la promesse à leur enfant de l’aimer, dès qu’ils le conçoivent dans leur pensée». Les enfants, a-t-il fait observer, attendent d’avoir la confirmation de cette promesse: ils l’attendent de façon totale, confiante, sans défense.
Les adultes sont les instruments de l’amour de Dieu, a poursuivi le chef de l’Eglise catholique qui a mis en garde: «Quand le contraire arrive, les enfants sont blessés d’un ›scandale’ insupportable, d’autant plus grave qu’ils n’ont pas les moyens de le déchiffrer, ils ne peuvent comprendre ce qui se passe». «Malheur à ceux, a insisté le pape, qui trahissent cette confiance et cette attente des enfants envers les adultes, alors que Dieu ne cesse jamais de penser à eux». Un avertissement qui recouvre largement toutes les blessures infligées aux enfants, y compris, même si le pape ne l’a pas mentionné, le scandale de la pédophilie.
Le pontife a aussi évoqué plus précisément des abus de pouvoir commis au nom de la religion: «La relation tendre et mystérieuse entre Dieu et l’âme des enfants ne devrait jamais être violée, pas plus que la confiance spontanée qu’ils ont envers Lui ne devrait pas être blessée. En particulier quand cela arrive au motif d’une certaine prétention, plus ou moins consciente, de se substituer à Lui». «C’est seulement si nous regardons les enfants avec les yeux de Jésus, a conclu le pape, que nous pouvons vraiment comprendre en quel sens, en défendant la famille, nous protégeons l’humanité!».
Après sa catéchèse, le pape François a salué 31 des 33 mineurs chiliens ayant survécu à l’éboulement d’une galerie en 2010. Ils avaient passé 69 jours à 720 mètres sous terre avant d’être secourus. En août 2013, ils ont perdu leur procès contre l’Etat et les patrons de la mine San José dans le Nord du Chili, à 800 kilomètres de la capitale Santiago. Aujourd’hui, certains des mineurs se sentent abandonnés de leurs compatriotes.
Lors des salutations, le pape a aussi évoqué la Journée mondiale du refus de la misère qui aura lieu le 17 octobre, en appelant de ses vœux un effort pour éliminer «l’extrême pauvreté et la discrimination». Il a enfin invité à prier spécialement pour les missions, alors que la Semaine missionnaire mondiale est célébrée du 11 au 18 octobre. (apic/imedia/ak/mp)
Maurice Page
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