Le jugement de la Cour suprême, stipule que l’institution ne peut pas être déliée des violations commises par un prêtre soumis à son autorité. Le cas en question concerne des abus sexuels commis en 2007 par un prêtre sur deux frères âgés alors de 7 et 8 ans. Le diocèse voit confirmer sa condamnation à payer des dommages de 800 millions de pesos (345’000 euros).
Un jugement du tribunal de première instance, émis en 2010, avait considéré le prêtre comme civilement responsable, mais pas le diocèse estimant qu’on ne pouvait pas établir un lien judiciaire entre le diocèse en tant qu’employeur et les agissements d’un prêtre.
Les parents ont alors interjeté un appel et, dans un deuxième temps, le diocèse a été jugé responsable puisqu’une relation d’autorité et de subordination existait avec le prêtre. C’est ce second jugement que la Cour suprême a confirmé.
Le président de la Conférence épiscopale de Colombie, Mgr Luis Augusto Castro Quiroga, estime injuste le jugement de la Cour suprême. Il ne nie pas que des cas de pédophilie ont existé dans l’Eglise, mais il refuse de considérer l’institution comme civilement responsable. Le prêtre, dont le cas a conduit à l’arrêt de la Cour, doit répondre individuellement de ses actes et on ne peut pas étendre la condamnation de l’ensemble de l’institution. Pour lui il s’agit d’une ‘insulte’ envers l’Eglise.
Il s’agit d’un acte individuel, personnel, totalement contraire à ce que l’Église enseigne, insiste-t-il. Dans le cas d’un enseignant, on ne mettrait pas en cause la responsabilité du ministère de l’éducation, a-t-il estimé. (apic/rd/mp)
Maurice Page
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