Dans un débat organisé la veille au soir par la chaîne de télévision catholique française KTO, les deux haut-prélats ont assuré que les médias accentuaient les oppositions entre pères synodaux.
Si l’on se fie aux grands médias occidentaux, l’accès à la communion des divorcés remariés et l’accueil des couples de même sexe semblent être les deux seuls points abordés par le synode qui s’est ouvert au Vatican. Des questions, assurent nombre de médias, qui divisent les pères synodaux entre progressistes et conservateurs.
«Ces clivages ont toujours existé, a tempéré le cardinal autrichien Christoph Schönborn sur KTO, et ils ont toujours été exagérés par les médias qui fonctionnent par opposition, et non par synthèse».
«Il y a beaucoup plus de points communs entre les soi-disant tenants d’une tendance ou de l’autre, a encore expliqué l’archevêque de Vienne, mais il y a des sensibilités différentes, cela fait d’ailleurs la richesse de l’Eglise».
«Parce que les médias accentuent les oppositions, a confirmé à son tour le cardinal Marc Ouellet, on a l’impression que le synode sera une bataille très difficile». «Ce n’est pas mon impression», a aussitôt précisé le préfet de la Congrégation pour les évêques pour qui «le débat, y compris avec quelques tensions, est très profitable».
A l’ouverture des travaux, le 5 octobre, le cardinal français André Vingt-Trois a souhaité pour sa part que, malgré les «différences» entre les pères synodaux, cette nouvelle assemblée ne soit pas «une épreuve de force dont les micros et les caméras seraient les arbitres».
Le pape François, s’il a remercié publiquement les journalistes pour leur «participation passionnée» et leur «attention admirable», a précisé que le synode était «un espace protégé où l’Eglise fait l’expérience de l’action de l’Esprit-Saint». (apic/imedia/ami/be)
Jacques Berset
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