La promesse a été faite jeudi soir 1er octobre à l’Université de Lausanne, à l’occasion d’un cycle de conférences sur le thème «Libérons-nous des énergies fossiles», mis sur pied par «La Revue Durable». Désinvestir des énergies fossiles est un acte moral, affirme la campagne de «La Revue Durable».
«Aussi la campagne passe-t-elle par les étudiants pour créer une pression sur les universités, ainsi que sur les fondations philanthropiques et les institutions religieuses, le Vatican en particulier, pour qu’elles désinvestissent», écrit-elle. Car les négociations internationales, depuis la signature de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, à Rio de Janeiro, en juin 1992, «échouent tragiquement à faire diminuer les émissions de gaz à effet de serre».
A Lausanne, l’accent des conférences était placé sur la dimension morale du défi climatique, en particulier pour les institutions religieuses et les fondations philanthropiques. Le cycle de conférences se poursuivra à Genève le 14 octobre.
Invité parmi les orateurs principaux de la soirée, Mgr Charles Morerod, évêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg, a estimé que ce sera sa première réponse à l’encyclique du pape François «Laudato si'», (Loué sois-tu), qui prône une «écologie intégrale». Le journal relève que Mgr Morerod a reconnu ignorer l’ampleur de l’investissement du Vatican dans les énergies fossiles. Ce qui ne l’empêchera pas d’agir dans le sens indiqué par l’encyclique du pape.
De son côté, le philosophe et théologien Guillermo Kerber, qui coordonne le programme pour la protection de la création et la justice écologique au Conseil œcuménique des Eglises (COE) à Genève, a rappelé que d’importantes Eglises membres du COE, notamment des Eglises anglo-saxonnes et scandinaves, boycottent déjà les entreprises actives dans les énergies fossiles, en retirant leur épargne ou leurs fonds de retraite, au nom du respect de la création. (apic/lematin-dimanche/be)
Jacques Berset
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