En appelant l’Eglise, les collectivités et les individus à une conversion écologique radicale, le pape est devenu l’un des maîtres d’œuvre d’une nouvelle conscientisation environnementale, analyse Michel Maxime Egger, théologien spécialiste d’écospiritualité. Ce changement de paradigme devra passer par plusieurs étapes, telles l’affrontement de la réalité, puis l’action autour du bien commun. C’est à quoi s’attelleront d’ailleurs les participants à la prochaine Conférence sur le climat. Stefan Salzmann, responsable du dossier ‘durabilité’ à l’Action de Carême, présente les obstacles à résoudre pour arriver à un accord efficace à Paris.
Autre point chaud de l’actualité développé dans ce numéro, les relations entre le Vatican, la Palestine et Israël. Le 26 juin dernier, le Saint-Siège a signé un accord-cadre avec l’Etat de Palestine qui remplace celui établi en 2000 avec l’OLP. Le jésuite israélien David Neuhaus, vicaire patriarcal pour les catholiques d’expression hébraïque à Jérusalem, analyse la portée de l’accord et le replace dans une perspective historique de recherche de la paix.
Ce geste comporte indirectement, au-delà de ses dimensions juridique, diplomatique et politique, un aspect religieux. Le Vatican s’apprête en effet à commémorer le 50e anniversaire de Nostra Aetate, la déclaration conciliaire sur les relations de l’Eglise avec les religions non-chrétiennes. Une célébration qui s’inscrit dans la tradition des initiatives interreligieuses que les papes successifs ont lancées depuis le Concile, comme le souligne le provincial des jésuites de Suisse Christian Rutishauser. (apic/com/mp)
Maurice Page
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