Le 22 septembre, le forum des dirigeants religieux de Western Cape, composé des représentants des religions chrétienne, musulmane, juive, hindoue, Bahaï, Brahma Kumaris, Quaker et des relations traditionnelles africaines, avaient demandé à leurs guides respectifs, de se joindront à cette lutte, initiée par les organisations de la société civile.
La marche avait pour thème : «Il est temps d’arrêter de parler de la corruption et de commencer à agir avec courage». «Nous devons commencer à être plus courageux. Combien de temps allons-nous permettre à nos dirigeants politiques et économiques, moralement corrompus, de nous intimider dans le silence?» a notamment déclaré le primat anglican Thabo Makgoba. «Je veux dire au président Jacob Zuma et à nos autres dirigeants politiques: vous avez la responsabilité de nous conduire. Pour combien de temps encore les Sud-Africains doivent souffrir quotidiennement d’un manque de transparence?»
La semaine dernière, dans la perspective de la manifestation du 30 septembre, Mgr Abel Gabuza, président de la Commission Justice et Paix de la conférence épiscopale d’Afrique du Sud, avait mis en doute la sincérité du gouvernement sud-africain dans sa volonté d’enrayer la corruption. Dans une déclaration publiée par le Service d’information catholique pour l’Afrique (CISA), il a indiqué que l’Eglise catholique estimait que le gouvernement ne faisait pas «assez pour démontrer qu’il est sérieux dans ses efforts de prévention et combat de la corruption. La rhétorique politique n’est pas accompagnée souvent d’action décisive».
Il s’est dit préoccupé par ce manque d’action notamment dans la mise en œuvre de la décision de la Cour constitutionnelle demandant des mesures efficaces pour renforcer l’indépendance de la Direction des investigations criminelles (HAWKS). (apic/ibc/mp)
Maurice Page
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