La campagne est lancée par l’association «Aktionskomitee Christen Schweiz» (Comité d’action des chrétiens suisses) nouvellement créée. Le comité provient principalent des Eglises libres. Le pilotage est assuré par le Réseau évangélique suisse (RES) et «Campus pour Christ». Mais le projet est soutenu par des membres éminents des Eglises catholique et réformée, avec entre autres Mgr Urban Federer, Abbé d’Einsiedeln, Mgr Marian Eleganti, évêque auxiliaire de Coire, et Gottfried Locher, président de la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS).
Concrètement, la campagne aura lieu du 17 au 30 mars 2016. 1’500 panneaux seront placés dans des endroits stratégiques de Suisse alémanique. Au-dessous du titre «Jesus ist…», un espace est laissé vide. En bas du panneau, une petite inscription en allemand: «Oui, sur ce panneau tu as le droit d’écrire honnêtement et correctement». La population est ainsi invitée à écrire ce que représente Jésus pour elle. La participation peut aussi se faire sur le site ou sur le profil Facebook «Jesus ist – Kampagne».
«Dans notre société, le nom «Jésus» est le plus en plus tabou», explique Rachel Stoessel, administratrice du Comité d’action des chrétiens suisses. Bien que la culture suisse soit chrétienne, dit-elle, il est vrai que «beaucoup de gens ont entendu parler de Jésus, mais peu le connaissent vraiment».
Les organisateurs sont bien conscients que l’action pourrait déclencher des réactions perçues par les chrétiens comme inappropriées et offensantes. Ils pointent un risque de blasphèmes. «Les remarques ou les insultes irrespectueuses seront recouvertes, nous a assuré la société d’affichage», déclare Rachel Stoessel. Cependant, la campagne a pour but de toucher aussi les gens qui rejettent ou insultent Jésus.
Les initiateurs ont déjà pris contact avec des réseaux œcuméniques romands. L’idée est bien reçue mais, faute de temps, un comité n’a pas encore pu se former. Néanmoins, Rachel Stoessel est confiante: «Nous ferons tout pour que la campagne ait lieu à Genève pour Pâques 2017. Et si l’expérience enchante les Romands, pourquoi pas Lausanne et Neuchâtel en 2018». (apic/gr)
Grégory Roth
Portail catholique suisse