Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de cet incendie. La piste criminelle est privilégiée. Depuis juin dernier, des travaux de restauration avaient débuté dans le monastère, après une fermeture de 15 ans pour des raisons administratives. Le fonds national palestinien, sous recommandation du président Mahmoud Abbas, avait fait un don de 200’000 dollars à cette fin.
Le gouverneur et le maire de Bethléem, ainsi que le chef de la police, le directeur de la sécurité nationale et le directeur des Renseignements se sont rendus sur place. Ils ont été accueillis par Mgr William Shomali, vicaire patriarcal pour Jérusalem, accompagné de nombreux prêtres de Bethléem, Beit Sahour et Beit Jala, des localités proches.
Le vicaire a assuré le 30 septembre à l’agence d’information vaticane Fides que les forces de police palestiniennes menaient l’enquête «tambour battant et avec une grande sollicitude». Selon le prélat, les premiers résultats de l’enquête accréditent la piste de la rétorsion criminelle pour des motifs d’intérêt et non celle de l’intimidation basée sur des motivations religieuses. Il s’agirait d’une vengeance liée à l’usage des financements prévus pour les travaux de restauration du monastère. «Cet épisode fait mal à l’image de Bethléem et à sa coexistence [interreligieuse,ndlr.]», explique Mgr Shomali. Le projet visant à réparer le bâtiment, en ruines depuis des années, avait été soutenu par le gouvernement palestinien au travers d’un financement relativement important. C’est aussi pour cela que les autorités palestiniennes désirent maintenant remonter rapidement à l’auteur ou aux auteurs de l’incendie vandale, assure le prélat palestinien.
Le couvent de Saint-Charbel, qui appartient à l’Eglise maronite en Terre Sainte, a été fondé en 1983. Il a accueilli de nombreux pèlerins et étudiants de l’Université de Bethléem. (apic/fides/plj/rz)
Raphaël Zbinden
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