C’est le soulagement, après trois semaines d’une mobilisation qui a fini par payer, affirme le Patriarcat latin de Jérusalem (PLJ) sur son site internet. Elèves, parents, professeurs, religieux et représentants d’Eglises étaient descendus dans la rue pour dénoncer avec force les restrictions budgétaires imposées depuis deux ans aux écoles chrétiennes par l’Etat israélien. Manifestations, sit-in, distribution de tracts: la détermination des écoles chrétiennes, soutenue et encouragée par beaucoup, largement relayée dans les médias, a surpris les autorités israéliennes, assure le PLJ.
Après de longues tractations avec les représentants du BEC, ainsi qu’un débat en séance plénière à la Knesset le 21 septembre, le ministère de l’Education, reconnaissant «la grande importance des écoles chrétiennes en Israël», a soumis un document avec une liste de propositions, que le BCE a acceptées.
Ce plan de sortie de crise prévoit d’abord l’attribution d’un premier versement de 50 millions de shekels (11,3 millions d’euros) aux écoles, pour le premier quart de l’année académique 2015-2016. A noter que les coupes budgétaires en vigueur depuis 2013 seront annulées.
Un nouveau comité de négociations sera mis sur pied, et réunira des représentants du BCE, ceux du ministère de l’Education, et ceux du ministère des Finances. Ce comité devra poursuivre le dialogue, et s’atteler à régler les points encore en suspens. Les travaux sont prévus pour durer jusqu’au mois de mars 2016. Une autre équipe, permanente cette fois, sera créée par les écoles chrétiennes et le ministère de l’Education, afin de résoudre les problèmes «quotidiens» liés à cet accord.
Le problème relatif aux frais des parents d’élèves sera examiné par une commission du ministère, préposée à cette question.
Le document stipule enfin qu’en signant cet accord, les écoles ne pourront faire grève, avant une certaine date, fixée au 13 juillet 2017 pour les lycées, et au 31 décembre 2016, pour les écoles élémentaires.
Les écoles chrétiennes d’Israël avaient entamé une grève illimitée à partir du 1er septembre 2015, jour de rentrée des classes. Elles entendaient ainsi protester contre les politiques jugées discriminatoires de l’Etat israélien à leur encontre. La diminution en quelques années de 45% du budget alloué à ces écoles aurait menacé l’enseignement chrétien en Israël. (apic/plj/arch/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse
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